L’association pluraliste des institutions de soins bruxelloises GIBBIS se dit profondément préoccupée par la réforme des soins de santé portée par le ministre Frank Vandenbroucke. À l’issue du Comité de l’assurance de l’INAMI de ce lundi, elle appelle à un changement de cap et réclame une concertation plus structurée avec les acteurs de terrain.
Dans un communiqué diffusé lundi, GIBBIS estime que le projet de loi-cadre du ministre de la Santé « ne peut être accepté en l’état ». Si la fédération reconnaît la nécessité de réformes en profondeur, elle déplore une méthode jugée « fragmentée, isolée et précipitée », qui risque de fragiliser l’ensemble du système hospitalier.
« Toute réforme ambitieuse doit être globale, cohérente et structurée », insiste l’association. Pour GIBBIS, cela implique une concertation étroite avec les professionnels de santé et les institutions hospitalières. À défaut, la stabilité et la qualité des soins pourraient être compromises.
La fédération insiste en outre sur l’importance de garanties « claires et durables » concernant le financement hospitalier. Dans un contexte où les établissements de soins fonctionnent déjà sous forte pression, affaiblir encore leur assise financière « reviendrait à compromettre la continuité et la qualité des soins pour l’ensemble des patients ».
À l’instar des autres acteurs du secteur réunis lundi au sein du Comité de l’assurance, GIBBIS exhorte le ministre Vandenbroucke à revoir sa copie. La fédération se dit toutefois prête à contribuer de manière constructive à une réforme « cohérente et durable » des soins de santé.
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