Le gouvernement démissionnaire, réuni en comité restreint, s'est accordé lundi soir sur les douzièmes provisoires, a-t-on appris de source gouvernementale. La question du budget de l'INAMI est en revanche reportée. Une nouvelle réunion sur le sujet aura lieu le 9 décembre si les partis qui négocient la future coalition Arizona n'arrivaient pas à s'accorder d'ici là. Le formateur reçoit donc un délai supplémentaire pour régler cette question.
Cette pratique, fréquente dans la période d'affaires courantes, consiste à reproduire pour l'année prochaine le budget de l'année écoulée en douze tranches en tenant compte de l'indexation, ceci afin d'assurer la continuité de l'action de l'État.
Les négociations en vue de former un nouveau gouvernement sont toujours en cours. En concertation avec le formateur Bart De Wever, le Premier ministre a proposé d'élaborer un budget 2025 sous forme de douzièmes provisoires pour les trois premiers mois de l'année.
Le budget de l'INAMI, soit l'assurance santé, se trouvait également à l'ordre du jour. Comme attendu, le gouvernement sortant n'a pas tranché le point. Une nouvelle réunion sur le sujet aura lieu le 9 décembre si les partis qui négocient la future coalition Arizona n'arrivaient pas à s'accorder d'ici là. Le formateur reçoit donc un délai supplémentaire pour régler cette question.
Fin octobre, le Conseil général de l'Institut National d'Assurance Maladie Invalidité (INAMI) n'avait pas été en mesure de prendre de décision sur son budget 2025 négocié par les mutuelles et les prestataires de soin. Au sein du gouvernement sortant, l'Open Vld avait refusé d'approuver celui-ci tandis que le MR s'était abstenu.
La norme de croissance actuelle est de 2,5%, au-delà de l'indexation, ce qui représente une augmentation de 2 milliards d'euros. Le Premier ministre, Alexander De Croo (Open Vld), estime qu'il appartient au prochain gouvernement de statuer sur ce point. Une position qu'il a maintenue jusqu'à présent. Tout le monde ne l'entend pas de cette oreille, notamment du côté des socialistes et des écologistes qui veulent approuver le budget négocié par les partenaires du secteur.
Le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit), n'a pas caché sa déception à l'issue de la réunion.
"Les patients et les travailleurs des soins de santé ont le droit d'avoir des certitudes le plus rapidement possible : certitude tarifaire pour les patients, certitude sur l'indexation des indemnités pour les prestataires de soins, mais aussi parce qu'il n'y a pas de temps à perdre dans la préparation des mesures nécessaires pour stopper le dérapage des dépenses. Ce report de décision est d'autant plus regrettable que de nombreux collègues soutiennent la proposition qui nous est soumise, une proposition basée sur une concertation très large entre tous les acteurs de la santé", a-t-il expliqué.
Au contraire du PS, des écologistes et de l'Open Vld, Vooruit participe aux discussions gouvernementales en cours aux côtés du MR et du CD&V. "Ce n'était pas la grande entente entre les Arizoniens", commentait une source à l'issue de la réunion.
Du côté des écologistes, on assurait de sa "mobilisation" pour faire valider le budget préparé par les acteurs de la santé après l'approbation des douzièmes provisoires.
"Nous avons pris nos responsabilités. Mais il faut aller plus loin en matière de soins de santé. A cet égard, les écologistes resteront particulièrement vigilants à ce que soit respecté l'engagement pris aujourd'hui par le conseil des ministres restreint à valider, dans les deux semaines, le budget INAMI préparé par les acteurs de la santé. Il est impensable d'anticiper les mesures d'austérité d'une future majorité Arizona qui se feraient au détriment des patients, des travailleurs de première ligne et de l'accessibilité aux soins. Nous resterons mobilisés jusqu'au bout", a affirmé le vice-Premier ministre Ecolo, Georges Gilkinet
Cette réunion "physique" de l'ex-Vivaldi était la première du genre depuis le scrutin du 9 juin.
Derniers commentaires
Alain Pierson
29 novembre 2024Bonjour,
Cela peut être repris comme :
NON-ASSISTANCE À PERSONNE EN DANGER