Angleterre: les médecins hospitaliers en grève cinq jours en juillet

Des milliers de médecins hospitaliers anglais vont se mettre en grève pendant cinq jours en juillet, une mobilisation d'une durée inédite, pour réclamer de meilleurs salaires en pleine crise du coût de la vie, a annoncé vendredi le syndicat qui les représente.

Les "junior doctors", statut proche des candidats spécialistes, multiplient les grèves depuis quelques mois, entraînant le report de nombreux rendez-vous médicaux non urgents. Leur dernière mobilisation a eu lieu mi-juin.

A partir du 13 juillet 07H00 (08H00 HB), ils débrayeront de nouveau pendant cinq jours, la plus longue mobilisation en continu de l'histoire du NHS, le service public de santé britannique, selon le syndicat BMA.

Au Royaume-Uni, les "junior doctors" représentent environ la moitié des médecins hospitaliers, allant de jeunes médecins sortant juste de l'université à des praticiens ayant plus de huit ans d'expérience.

"Nous annonçons le plus long débrayage de médecins de l'histoire du NHS mais ce n'est pas un record pour les livres d'histoire", ont affirmé Robert Laurenson et Vivek Trivedi, du BMA. 

"Le NHS est l'une des choses dont ce pays est le plus fier et il est honteux que nous ayons un gouvernement qui semble se contenter de le laisser décliner jusqu'à l'effondrement", ont-ils ajouté.

Le syndicat BMA affirme que les "junior doctors" ont perdu 26% de rémunération, en termes réels, depuis 2008, quand une cure d'austérité a été imposée aux services de santé. 

Le syndicat demande une augmentation de 35% des salaires, ce à quoi s'oppose le gouvernement.

Le NHS traverse une profonde crise, affaibli par les politiques d'austérité et les conséquences de la pandémie.

Selon les chiffres du BMA, quelque 7,42 millions de personnes étaient en attente de traitement en Angleterre en avril, avec un peu plus de 3 millions de patients qui attendent depuis plus de 18 mois.

Alors que l'inflation plombe le pouvoir d'achat au Royaume-Uni, des débrayages ont été observés aussi bien par les infirmières que les médecins ou les ambulanciers.

La hausse des prix reste très élevée, défiant les prévisions d'accalmie, à près de 9% sur un an, ce qui est susceptible de relancer les revendications sociales.

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