La police a abattu un patient à l'hôpital psychiatrique Fond'Roy

Les forces de l'ordre ont tiré, mardi vers 10h00, sur un patient qui se montrait agressif, dans un établissement psychiatrique à Uccle. Selon le parquet de Bruxelles, l'individu est décédé des suites de ses blessures un peu plus d'une heure plus tard. Le Comité P est chargé de mener l'enquête.

"La zone de police Uccle/Watermael-Boitsfort/Auderghem a été requise pour intervenir à l'Institut psychiatrique Fond'Roy à Uccle, pour un patient décrit comme agressif et que le personnel n'arrivait pas à gérer", a expliqué le parquet de Bruxelles. "Selon les premiers éléments de l'enquête, le patient en question, âgé de 49 ans, aurait été porteur d'une arme blanche. Une première patrouille est arrivée sur place et a directement dû faire appel à des renforts en raison de l'état d'agitation de l'individu et de la menace qu'il aurait présentée", a-t-il relaté.

"Pendant le déroulement des opérations, les policiers intervenants ont été amenés à utiliser leur arme de service. L'individu a été touché au bras et ensuite à l'abdomen. Il a été directement emmené à l'hôpital, ses jours étant en danger, et y est décédé des suites de ses blessures aux environs de 11h30", a affirmé le parquet.

"Le service d'assistance policière aux victimes a fait l'annonce de la mauvaise nouvelle à la famille, et une aide psychologique a été proposée aux policiers intervenants, sous le choc. Le Parquet de Bruxelles a été avisé de ces faits et est descendu sur les lieux, accompagné du labo de la police fédérale, de l'expert balistique et du Comité P, qui sera chargé de l'enquête. Un médecin légiste a également été requis. L'enquête se poursuit afin de déterminer les circonstances exactes de ces faits, et dans l'intérêt de celle-ci, le parquet ne fera pas d'autres commentaires", a-t-il déclaré.

Dans un communiqué de la clinique Fond'Roy , le Dr Caroline Depuydt, directrice médicale générale adjointe, précise que l'homme était hospitalisé sous contrainte (loi du 26 juin 90 relative à la protection de la personne malade mentale) et l’équipe avait dû faire appel aux forces de l’ordre dans la matinée pour aider à le maîtriser lors d’un épisode d’agitation majeure. 

"Nous souhaitons maintenant prendre le temps pour accompagner la famille du patient, mais également nous rendre disponibles pour les autres patients ainsi que les travailleurs qui sont sous le choc. Notre priorité est de ramener de l’apaisement dans le service qui a été fortement secoué par cet événement dramatique." conclut-elle dans le communiqué.

Lire aussi : Hospitalisations sous contrainte en psychiatrie: " je suis fatiguée de crier dans le désert " (Dr C.Depuydt)

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