Les avancées ne sont pas suffisantes chez EpiCURA, selon la CNE

Les organisations syndicales CNE/SETCA ont une nouvelle fois rencontré vendredi la direction du groupe hospitalier hennuyer EpiCURA. La réunion a été l'occasion pour la direction de présenter son plan de relance pour les prochains mois.

La CNE a indiqué samedi que plusieurs mesures avancées devraient permettre de récupérer un temps de travail égal à 18 équivalents temps-plein (ETP), notamment la fermeture de plusieurs unités pendant les périodes de vacances,  la fermeture de quatre salles des blocs opératoires durant une période pouvant aller jusqu'à neuf semaines, un seul service de gériatrie pendant sept semaines, un service de chirurgie sur le site d'Hornu pendant neuf semaines et une diminution de moitié d'une unité de chirurgie au site d'Ath pendant neuf semaines. 

La direction a également annoncé la transformation de deux unités de chirurgie, qui fonctionnent sept jours sur sept, en unité de « semaine » ainsi que la fermeture pour travaux d'une unité de soins à Ath.

Pour la CNE, « ces mesures fonctionnent sur papier, mais dans la pratique, c'est une autre histoire ». 

« Elles ne permettront pas d'apporter des solutions aux problèmes actuels des travailleurs, à savoir, une charge de travail énorme et des conditions nettement détériorées dans plusieurs services de chacun des sites".

La direction, qui avait annoncé une perte de 30 ETP, a par ailleurs proposé une augmentation du budget du département nursing d'environ douze ETP pour 2023 et quinze ETP, soit cinq par site pendant un mois uniquement. 

« C'est déjà un pas par rapport aux 30 ETP perdus, mais ce n'est pas suffisant » a précisé la CNE qui demande que ces mesures soient mises en place rapidement, ce qui n'est pas forcément le cas.

D'autres mesures d'ajustement sont possibles, selon la CNE, comme réduire le nombre « surdimensionné » de consultants dans l'institution, comme un contrôle plus strict des dépenses dans le cadre des travaux.

 « Lorsqu'on recherche des économies, toutes les forces de l'institution doivent participer, pas uniquement le personnel de la base », regrette le syndicat qui souligne « la problématique du déficit financier et des économies impératives à réaliser en 2023 », des économies comprises entre 7 et 10 millions d'euros selon les informations de la direction. 

Pour la CNE, qui a demandé des précisions sur toutes les mesures du plan d'économie pour le prochain Conseil d'entreprise de mercredi, « ces informations doivent être clarifiées ».

Des assemblées du personnel sont prévues en front commun syndical CNE/SETCA sur les sites du groupe, à Ath, Baudour et Hornu, à partir de jeudi.

« Si nous ne voyons aucune amélioration dans les services en souffrance rapidement, des actions seront mises en place », a conclu la CNE.

Lire aussi: Statu quo entre syndicats et direction d'Epicura

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