Les hôpitaux publics belges ont 48 millions d'impayés en 2020 

Les hôpitaux publics belges ont encore plus de 48 millions d'euros de factures impayées à recouvrer pour l'année 2020. C'est ce qui ressort de la réponse du ministre des Affaires sociales et de la Santé publique Frank Vandenbroucke à une question parlementaire du député Dominiek Sneppe (Vlaams Belang).

Les soi-disant "créances douteuses" (lire : factures impayées) dans les hôpitaux publics en 2020 s'élevaient respectivement à 13.710.901 euros pour la Région bruxelloise, 14.348.605 euros pour la Flandre et 19.999.081 euros pour la Wallonie. "Converti par lit d'hôpital, cela signifie 4.576 euros en Flandre, 11.218 euros en Wallonie, et pas moins de 22.341 euros à Bruxelles", apprend Dominiek Sneppe dans la réponse du ministre.

"Par lit d'hôpital, le montant des factures impayées à Bruxelles est pas moins de cinq fois plus élevé qu'en Flandre", note Sneppe. "Interrogé sur la raison de cela, le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) a indiqué que les différences entre les régions s'expliquent par 'les caractéristiques socioculturelles de la population de patients'."

"Apparemment, il est dans la nature de certaines cultures de ne pas payer la facture et de laisser les contribuables payer la facture", conclut la députée du Vlaams Belang.

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Derniers commentaires

  • Francois Planchon

    02 octobre 2022

    Malheureusement, il y a aussi une désorganisation plus grande dans la culture francophone... sans vouloir médire et en restant réaliste...
    Je vais citer quelques points (vécus...) :
    - trop longs temps d'attente pour recevoir les factures. Quand il y a beaucoup de soins étalés dans le temps, cela peut devenir difficile de s'y retrouver : la tentation de laisser de côté pour vérifier "plus tard" est un réflexe naturel.
    - pourquoi ne pas demander systématiquement des provisions correspondant aux tickets modérateurs quand les patients et/ou la famille sont sur place ?
    - pour les personnes âgées dont la famille gère les payements (hospitalisations pendant des séjours en maison de repos par ex.), quand on donne aux hôpitaux et ambulanciers une adresse de facturation différente du domicile de la personne âgée (souvent incapable de gérer son courrier), pour beaucoup d"hôpitaux et d'ambulanciers, il faut "répéter" à chaque nouvelle entrée cette information... sinon ils envoient invariablement les factures à la personne désorientée qui les perd... et quand c'est une maison de repos, le secrétariat laisse souvent les factures traîner des semaines dans ses tiroirs, sans les joindre à la facturation mensuelle suivante (1X /mois...), ou pire, elle remet de temps en temps par erreur le courrier aux résidents qui le perd.
    Idem pour les services d'ambulances, qui sont trop rapides à la détente pour des rappels musclés, alors que le gestionnaire n'a même pas encore reçu la facture initiale !
    - Quand on demande spécifiquement aux hôpitaux d'encoder une fois pour toutes les adresses de facturation dans le signalétique du patient, beaucoup répondent que leur programme informatique ne l'a pas prévu quand elles sont différentes du domicile (par ex. l'hôpital d'Ottignies) : je me demande comment font ces hôpitaux quand il y a un administrateur de biens (La poste est pourtant censée leur faire suivre le courrier mais, en pratique, ne le fait pas au moins une fois sur 3 ...). ?
    - certains hôpitaux font appel à des bureaux de recouvrement dont le coût multiplie trop rapidement le montant des factures, ce qui est contre-productif : quand on double les montants initiaux, beaucoup passent en mode "insolvabilité organisée"... etc...
    Bref, un peu plus de bon sens et de pragmatisme dans toute la chaîne administrative serait déjà un bon début.

    Pour le reste, il faudra bien un jour être autorisés à partager entre hôpitaux et prestataires des listes de mauvais payeurs, et ne les admettre qu'avec une provision suffisante, ou un engagement de prise en charge... Les tickets modérateurs "omnio" sont quand même minimes: ce n'est pas à la collectivité d'assumer la désinvolture "culturelle" ou volontaire.
    En contrepartie des soins qu'il n'est pas possible de refuser aux mauvais payeurs, il faudrait permettre, légalement, la saisie à la source de 10% des revenus, au-delà de la limite de protection contre les saisie, avec des frais de recouvrement limités...
    Pour suggestion...
    Il faut savoir que les indus de certaines allocations sociales (en cas de fraude) peuvent déjà être recouvrés de cette manière, en deçà des quotités saisissables : pourquoi pas pour les soins de santé ?