Les patients ne veulent pas encore de l'e-diagnostic

Marc Elchardus et Petrus Te Braak, en charge de l'enquête «Vos soins de santé, votre avis compte!» commanditée par l'Inami, ont envoyé à 6.000 Belges un questionnaire sur leurs attentes par rapport à trois applications e-santé en ligne. Les répondants restent globalement conservateurs par rapport au diagnostic en ligne

Les patients qui doivent subir une opération à l'hôpital sont-ils intéressés de pouvoir demander en ligne, via leur ordinateur, ce que cela va leur coûter et quelle sera leur part personnelle dans ce montant? L'enquête Inami révèle que 46% des personnes interrogées vérifieraient en ligne le coût d'une intervention si elles disposaient d'une telle application et 32% disent qu'elles le feraient probablement.

37% et 32% des patients se déclarent «certainement» et «vraisemblablement» prêts à utiliser une application qui donnerait des informations sur l'hôpital qui offre le meilleur prix ou la meilleure qualité des soins. 5,8% des répondants déclarent qu'elles ne feraient «certainement pas» cette démarche.

Quant au diagnostic à distance par ordinateur – qui permettrait au malade de savoir s'il faut ou non s'inquiéter, de consulter le médecin généraliste ou le médecin spécialiste ou de recevoir une prescription – 56,3% des Belges déclarent ne pas avoir l'intention de l'utiliser. 24,8% «vraisemblablement pas» et 31,5% «certainement pas». Seul un quart des répondants sont «certainement» (11%) et «vraisemblablement» (12,3%) prêts à utiliser cette technologie.

Le Pr Marc Elchardus (VUB) souligne que «l'avis de la population sur ces applications e-santé est très conservateur. Par exemple, si 44% des répondants estiment qu'une application de e-diagnostic est possible, 28% d'entre eux pensent que "ce n'est pas pour demain". Seuls 16% des répondants pensent qu'un tel système pourrait être développé rapidement. D'une façon générale, on peut dire que la population sous-estime fortement le caractère plausible de ces applications en ligne.» Or, par exemple, pour la comparaison des prix pratiqués pour certaines interventions par les hôpitaux, les mutualités socialistes et chrétiennes proposent déjà depuis quelques années des «comparateurs» de coûts sur leur site internet.

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