Nouvelle grève d'une durée inédite chez les médecins en Angleterre

Des milliers de médecins ont entamé jeudi une grève de cinq jours en Angleterre, une mobilisation d'une durée inédite ne concernant pas les autres nations du Royaume-Uni, pour réclamer des augmentations des salaires en pleine crise du coût de la vie.

Les "junior doctors" ont commencé leur nouvelle grève à 07H00 (06H00 GMT) jeudi, jusqu'à mardi à la même heure. 

Il s'agit de leur plus longue mobilisation en continu de l'histoire du NHS, le service public de santé britannique qui a fêté récemment ses 75 ans, selon le syndicat BMA (British Medical Association).

Ce débrayage a lieu alors que le gouvernement doit se prononcer sur les augmentations de salaires dans le secteur public, alors que l'inflation reste bloquée à 8,7%, au plus haut parmi les pays du G7.

Au Royaume-Uni, les "junior doctors" représentent environ la moitié des médecins hospitaliers, allant de jeunes médecins sortant juste de l'université à des praticiens ayant plus de huit ans d'expérience.

Ils ont multiplié les grèves ces derniers mois, ce qui a entraîné le report de nombre de rendez-vous non-urgents.

Ce jeudi "marque le début de la plus longue grève de médecins dans l'histoire du NHS", ont déclaré avant le début de la grève les responsables du BMA, Robert Laurenson et Vivek Trivedi. "Nous pouvons annuler cette grève si le gouvernement britannique suit l'exemple" du gouvernement écossais, qui a fait une nouvelle offre (d'augmentation de salaires) qui a entraîné une suspension du mouvement.

"L'inflexibilité totale" du gouvernement est "déroutante" et "en fin de compte destructrice pour tous ceux qui veulent que les listes d'attente diminuent et que le personnel du NHS augmente, ont-ils ajouté. 

Le syndicat demande une augmentation de 35% des salaires, ce à quoi s'oppose le gouvernement.

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a annoncé jeudi que son gouvernement acceptait d'augmenter de 6% certains médecins hospitaliers.

"J'appelle tous les responsables syndicaux à accepter ces propositions salariales et annuler leurs grèves", a-t-il lancé, avertissant qu'il s'agissait de l'"offre finale" du gouvernement. "Il n'y aura plus d'autres discussions salariales. Nous ne négocierons pas de nouveau" et "aucune grève ne changera notre décision", a-t-il averti.

Des augmentations ont également été annoncées pour les enseignants (6,5%), pour la police (7%) et pour les militaires (5%).

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