Premières statistiques sur l’impact de la crise du COVID-19 sur l’activité des hôpitaux généraux (AIM)

L’impact de la crise du Coronavirus sur l’activité des institutions de soins n’est pas négligeable. Dans une première analyse, l’Agence Intermutualiste (AIM) fait apparaître les répercussions de la crise du Corona sur le nombre des admissions dans différents services des hôpitaux généraux. Il en ressort que c’est seulement depuis le premier semestre de 2021 que cela se résorbe.

C’est à la demande de l’Inami que l’IMA a collecté les données concernant le nombre des admissions classiques par semaine entre le 6 janvier 2020 et le 26 décembre 2021. Les résultats sont comparés à ceux de 2019 pour la même période.

En mars 2019, les autorités ont demandé aux hôpitaux de suspendre toutes les consultations, examens et interventions non urgents pour une durée indéterminée. 

Le nombre d’admissions a chuté au cours des semaines suivantes jusqu’à environ 20.000 par semaine, contre quelque 35.000 par semaine en 2019.

De fortes divergences sous-jacentes entre hôpitaux dans la chute de l’activité ont également été mises en évidence par les statistiques. Les maternités font exception à cette nette diminution, avec un recul moins marqué.

A partir du 4 mai 2019, un redémarrage progressif des activités normales des hôpitaux fut à nouveau possible. On peut le constater dans la remontée des chiffres au cours de cette semaine et des semaines suivantes. Mais il faudra encore du temps avant que le nombre des admissions hospitalières se rétablisse à un niveau d’avant crise.

Enfin, des comparaisons des données de province à province ont aussi été établies. Du côté néerlandophone, c’est la Flandre Orientale qui a le mieux résisté sur toute la période considérée. Bruxelles fut le plus fortement touchée, ainsi que le Hainaut, le Limbourg et le Luxembourg.  Le Brabant wallon est le plus épargné. 

Des limitations méthodologiques   

Les chiffres ne prennent pas en compte les admissions en hôpital psychiatrique ni en hôpital de jour. De plus, les données recueillies ne fournissent pas d’indications sur la durée d’hospitalisation ni sur la pathologie en cause. Cette dernière a une influence sur la durée du séjour en hôpital et par conséquent sur l’occupation des lits. Ces statistiques ne permettent pas non plus d’estimer la charge de travail ni la pression subie par le personnel soignant et médical. Au moment de l’analyse la distinction ne pouvait pas être faite entre les patients COVID et les non-COVID.

Il faut donc interpréter les données de la publication avec grande prudence, souligne l’IMA.

> Consulter les statistiques

Lire aussi: COVID-19 : quel impact sur l'activité des médecins spécialistes ? (Inami)

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Derniers commentaires

  • Catherine LEBEAU

    30 aout 2022

    C'est-à-dire en mars 2020 et non mars 2019 que l'activité a chuté.