GHdC: une transformation exemplaire

Le Grand hôpital de Charleroi (GHdC) compte réduire de 30% le nombre de ses lits d’ici 2022, date de la construction de son nouvel hôpital. Une métamorphose qui se prépare minutieusement. Interview de Ghislain Vandenbosch, président du Conseil médical, et Gauthier Saelens, directeur général.

- Comment voyez-vous la place du GHdC dans la grande réforme du paysage hospitalier lancée par Maggie De Block?

- Gauthier Saelens: Nous avons beaucoup réfléchi à cette question lors de la préparation de la construction du nouvel hôpital. Le positionnement est clairement d’être un hôpital régional qui offre tous les services de soins et quelques services de référence qui ont une portée plus large que la région de Charleroi. C’est déjà le cas pour notre service des grands brûlés mais aussi en oncologie et en gastro-entérologie.

- Ghislain Vandenbosch: Le rassemblement de 5 sites en un seul va nous permettre d’améliorer notre organisation.  Tous les services – aujourd’hui séparés – seront sur un même plateau. Par exemple, nos trois services d’urgence seront regroupés. Nous allons dans le sens de la rationalisation des soins voulue par Maggie De Block. Nous allons réduire significativement le nombre de nos lits.

- Vous êtes donc un bon élève?!

- Gauthier Saelens: Le GHdC est un bon exemple. Nous allons réduire de 30% le nombre de nos lits. 

- Il est donc possible de réduire fortement la voilure d’une institution hospitalière?

- Gauthier Saelens: La construction d’un nouvel hôpital nous aide à réduire le nombre de nos lits. Il ne faut pas avoir peur de quitter ses petits et anciens sites hospitaliers et se concentrer en un seul lieu. Nous allons perdre un petit peu en «dispersion géographique» mais nous allons gagner beaucoup sur le plan qualitatif et économique en rassemblant toutes les compétences en un seul lieu.

Un projet mobilisateur

- Ce regroupement sur un seul site est-il un atout pour attirer de nouveaux médecins?

- Gauthier Saelens: Le GHdC n’a pas de véritables difficultés pour attirer des médecins.  Dans certaines disciplines, les spécialistes sont plus rares  mais, par rapport à d’autres hôpitaux, nous sommes attractifs.  Le projet du nouvel hôpital participe à cet enthousiasme. De nombreux jeunes médecins postulent chez nous.

- Ghislain Vandenbosch: Notre hôpital ne connaît pas la pénurie: les entrées de médecins ou d’infimiers(ières) sont nettement plus importantes que les départs.  En radiologie, par exemple, nous recevons de nombreuses candidatures spontanées. 

- Votre rassemblement sur un seul site vous permettra-t-il d’être agréé pour certains appareillages lourds dont vous ne disposez pas actuellement.

- Gauthier Saelens: Nous avons déjà tous les agréments et nous allons tous les conserver… mais nous pourrons beaucoup mieux partager ces équipements.

 

Découvrez l’intégralité de cette interview dans Le Spécialiste N°85.

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