Il faut investir et réformer pour le personnel infirmier, précise Maggie De Block

"Il faut continuer à investir dans le personnel et dans l'attractivité de la profession d'infirmier. Investir ET réformer, et j'insiste sur le 'Et'", a précisé jeudi Maggie De Block (Open Vld). La ministre fédérale de la Santé était soumise à une batterie de questions en séance plénière de la Chambre portant sur l'étude publiée le matin même par le KCE.

Dans son étude, le centre d'expertise des soins de santé KCE appelle, dans un premier temps, à augmenter les effectifs infirmiers de 1.629 équivalents temps plein, c'est-à-dire un budget annuel supplémentaire de près de 118 millions d'euros. Dans un second temps, le KCE recommande de fixer un nombre optimal de patients par infirmier, par type de service et par équipe (jour/nuit).

En réaction Maggie De Block avait affirmé jeudi matin dans un communiqué qu'investir des moyens supplémentaires de façon structurelle dans le secteur infirmier "ne résoudra pas grand chose". "Nous devons oser repenser fondamentalement le métier d'infirmier", avait-t-elle plaidé.

Ce commentaire a suscité de nombreuses réactions à la Chambre. "La ministre De Block réagit avec enthousiasme lorsqu'une étude propose de fermer les maternités, comme elle l'a fait il y a quelques semaines. Mais, quand une enquête affirme qu'il est urgent de recruter 1.629 infirmières, elle affirme que cela "ne résoudra pas grand-chose". Faut-il comprendre par là qu'une étude n'est utile pour elle que si elle permet de faire des économies ?" s'est demandée Sofie Merkx (PTB).

Le cdH a qualifié cette réaction d'"inacceptable" et "tellement facile". "Les infirmiers à l'hôpital mais aussi à domicile et en maisons de repos sont en nombre insuffisant et cela impacte directement la qualité des soins comme le montrent plusieurs études depuis plusieurs années. Leur nombre doit être augmenté. Cela nécessite d'abord l'augmentation du budget santé particulièrement mis à mal par le gouvernement Michel", a déclaré Maxime Prévot.

Pour le député PS Hervé Rigot, "ce sont les patients qui sont en danger parce que les infirmiers ne sont pas assez nombreux à leurs chevets et que des soins importants ne sont tout simplement plus donnés. Il faut plus de moyens pour garantir la sécurité des patients."

A la suite de la réponse de Maggie De Block, les députés ont à leur tour rappelé l'importance d'investir dans le secteur.

"Il est nécessaire de poursuivre les efforts et d'activer la mesure blouses blanches", a indiqué Caroline Taquin (MR). "Tout n'est pas qu'une question de financement. On le sait. Nous souhaitons aussi que les orientations nécessaires et les décisions qui s'imposent soient prises notamment en médecine interne, en chirurgie ou en pédiatrie."

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