Planification médicale : le CIUM réagit à l'annonce de la ministre Valérie Glatigny

Le Comité Inter-Universitaire des étudiants en Médecine (CIUM) réagit à la déclaration de ce mardi 14 janvier de la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Glatigny de vouloir doter la Fédération Wallonie-Bruxelles de sa propre commission de planification.

Pour rappel : actuellement une commission de planification fédérale détermine le nombre de numéros INAMI à attribuer aux nouveaux médecins dans les différentes communautés. 

La gestion fédérale des quotas INAMI a toujours fait débat entre les communautés. Les quotas INAMI sont toujours restés sous leur forme depuis leur création et ce malgré les demandes de la population, du personnel soignant et des étudiants. 

"Sous l’impulsion du précédent gouvernement à majorité flamande, les restrictions d’accès aux études de médecine se sont endurcies, et ce malgré un clair état de pénurie." dénonce Basil Sellam, Président du Comité des étudiants en médecine. 

Le CIUM a toujours demandé l’instauration d’un cadastre dynamique permettant de calculer les besoins en médecins de manière plus efficace avec une modification des quotas en conséquence, et récemment la mutation du lissage négatif imposé en fédération Wallonie-Bruxelles en lissage positif permettant de former plus de médecins. 

"La décision de former une commission de planification propre à la Fédération Wallonie- Bruxelles signifierait qu’à terme chaque communauté déterminerait ses propres quotas et que nous pourrions même avancer vers une séparation des compétences en matière de santé, ce qui est un grand pas vers une scission de la Belgique." craint le Président du CIUM.

"Cependant, cela permettrait à la Fédération Wallonie-Bruxelles de pouvoir former un nombre de médecins nécessaire pour faire face à la pénurie actuelle en mettant en place un système de cadastre dynamique efficace qui permettrait d’objectiver la situation de terrain, former plus de médecins en conséquence et progressivement libérer le corps médical de la charge de travail surhumaine à laquelle ils font face dans leur quotidien." poursuit Basil Sellam. "Il faut cependant rester prudent. Actuellement, les quotas sont toujours déterminés à l’échelle fédérale, et, sans gouvernement, la mise en place de commission propre à chaque communauté reste utopique."

Cinq promotions d’étudiants en médecine sur six restent sans réponse quant à l’obtention de leurs numéros INAMI à la fin de leurs études, la prochaine finalisant son cursus dans à peine plus d’un an. "Les étudiants sont en en droit d’avoir des réponses claires et rapides sur leur avenir." clame le nouveau Président du CIUM.

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