Un bloc opératoire dernier cri pour Epicura Ath

La modernisation du bloc opératoire du site athois d’Epicura n’aura pas été un long fleuve tranquille. La crise sanitaire, la présence d’amiante dans les murs et des problèmes de stabilité ont fameusement perturbé le chantier. Il aura fallu six ans pour rénover quatre salles d’opération et en créer deux supplémentaires. «Finalement, c’est un joyau », s’enthousiasme Frédéric Schumacher, directeur délégué aux projets transversaux. 

«En 1979, la presse locale décrivait notre bloc opératoire comme un modèle du genre», raconte le Dr Wissam Bou Sleiman, médecin-chef d’Epicura Ath. «43 ans plus tard c’est de nouveau le cas. C’est important pour un hôpital général qui pratique toutes les opérations chirurgicales, sauf la chirurgie cardiaque et la neurochirurgie. Nous avons une activité importante en chirurgie de la main, en chirurgie digestive et gynécologique.»

L’hôpital réalise actuellement près de 7.800 opérations par an. La rénovation complète du bloc op devrait lui permettre d’augmenter le nombre d’interventions et de réduire le délai d’attente pour pouvoir se faire opérer à Ath. Elle va également booster le développement de l’activité chirurgicale réalisée en hospitalisation de jour.  

50 médecins

Actuellement 50 médecins – chirurgiens et anesthésistes – et 50 infirmiers travaillent au bloc. «Le taux d’occupation de nos salles est très bon. Il est de 90%», souligne le directeur médical adjoint d’Epicura qui se réjouit de l’arrivée de nouveaux chirurgiens dans l’équipe.

Les médecins et infirmiers du bloc ont désormais à leur disposition des équipements de dernier cri : potence d’anesthésie moderne, scialytique mobile et modulable, chariot de pharmacie « intelligent », sas d’évacuation des instruments sales et des déchets, imagerie 4K… Les salles sont également équipées d’un système permettant aux chirurgiens et aux infirmiers (en formation) de suivre grâce à une sorte de GPS le déroulement de l’opération, préprogrammé par l’équipe, via un écran et de standardiser les étapes. Un système permet aussi d’être en connexion visuelle avec un chirurgien situé dans un autre hôpital. 

Une petite salle du bloc de 1.382 m2 est réservée pour les activités gynécologiques, dont les « codes rouges » pour les césariennes. 

Un tour de force   

La rénovation et l’extension du bloc opératoire ont été effectuées sans arrêter l’activité opératoire sur Ath. «Il a fallu trouver des accords pour organiser la continuité de la prise en charge sur le site de Baudour. Cela a été parfois compliqué», confie François Burhin, directeur général d’Epicura, qui a remercié l’ensemble des équipes pour leur flexibilité et leur engagement dans ce projet capital. «Nous sommes parvenus à faire travailler ensemble les différents « silos » de l’hôpital pour réaliser un objectif commun», ajoute Frédéric Schumacher. «Durant la réalisation du chantier, nous avons été à l’écoute des besoins des médecins. Il a parfois fallu arrêter le chantier, ce qui est toujours un exercice périlleux, pour permettre aux chirurgiens d’opérer dans de bonnes conditions.»   

Le directeur général d’Epicura a souligné que dans le cadre du plan Crescendo, 40 millions d’euros sont investis sur le site d’Ath. Outre la rénovation et l’extension du bloc opératoire, le site dispose de 136 places supplémentaires de parking pour les patients et d’une nouvelle aile très agréable. Les unités de soins sont en cours de rénovation.

L’investissement de 10 millions d’euros dans le bloc opératoire renforce le statut d’hôpital général aigu du site athois d’Epicura. 

 

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