"Les entreprises doivent pouvoir imposer le Covid Safe Ticket" (Agoria)

Les entreprises doivent avoir la possibilité d'imposer le Covid Safe Ticket (CST) aux employés sur le lieu de travail, estime la fédération de l'industrie technologique. "Ceux qui refusent catégoriquement devraient être renvoyés chez eux sans être rémunérés", affirme le PDG d'Agoria Bart Steukers jeudi dans Het Laatste Nieuws.

Les entreprises peuvent déjà demander à connaitre le taux de vaccination de leur personnel. "Une étape supplémentaire est d'offrir l'option aux entreprises qui jugent utile ou nécessaire de rendre le CST obligatoire pour leurs employés", selon M. Steukers. "Et celui qui refuse, peut être renvoyé chez lui s ans salaire". 

Il estime que cela relève de la sécurité des employés. "Les employeurs ont l'obligation de créer des conditions de travail sûres. Qui ne se fait pas vacciner ou tester, présente une menace pour ses collègues. Selon moi, c'est déjà une base juridique pour un licenciement. Et le secret médical ? Il n'est pas compromis, car il y a un choix entre la vaccination, le dépistage ou la guérison. S'il y a des travailleurs qui refusent d'être vaccinés et veulent se faire tester tous les jours, alors qu'ils le fassent". 

Une bonne partie des membres d'Agoria soutient cette position de la fédération, qui représente 2.000 entreprises, pourvoyeuses d'emploi pour 315.000 personnes.

Le ministre fédéral de l'Emploi, Pierre-Yves Dermagne, invite néanmoins à la prudence à propos d'une introduction du covid safe ticket dans les entreprises. Des questions pratiques se posent, comme la prise de sanctions, de même que déontologiques au regard de la confidentialité des données de santé vis-à-vis de l'employeur, a-t-il fait remarquer.

De son côté, la FGTB s'oppose fermement à la proposition faite par la fédération de l'industrie technologique Agoria d'introduire le Covid Safe Ticket sur le lieu de travail et de renvoyer les réfractaires chez eux sans rémunération. Le syndicat socialiste s'étonne de cette proposition alors qu'au Conseil supérieur pour la prévention et la protection au travail, qui réunit représentants des travailleurs et du patronat, la position était unanime de refuser l'application du pass sanitaire au travail.

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