168 personnes décédées ces 24 dernières heures, 232 personnes admises à l'hôpital

La Belgique a enregistré 168 décès au cours des dernières 24 heures, ont indiqué lundi le Centre de crise et le SPF Santé publique lors de leur point presse quotidien. "Nous avons peut-être dépassé le pic de cette vague de décès", a commenté le porte-parole interfédéral Covid-19, Emmanuel André. Parmi les décès, 84 ont été déplorés en Flandre, 56 en Wallonie et 28 en Région bruxelloise. Il y a également eu 232 nouvelles hospitalisations lors des 24 dernières heures (total le plus bas depuis le rapport du 24 mars avec 216 hospitalisations). En revanche, 138 personnes ont pu quitter les hôpitaux.

Sur les 168 n ouveaux décès, 62 ont été enregistrés à l'hôpital, soit le nombre le plus bas depuis l'annonce du 26 mars (avec 42 décès) et 103 ont été recensés en maison de repos.

Il y a désormais 4.920 personnes hospitalisées dont 1.071 en soins intensifs (-10). Parmi celles-ci, 760 (-61) nécessitent une assistance respiratoire.

Au cours des 24 dernières heures, 1.487 nouvelles infections ont été recensées sur un ensemble de 8.118 tests, portant le total à 39.983 cas positifs depuis le début de l'épidémie sur près de 162.000 tests réalisés.

Depuis le début de la pandémie, un total de 5.828 décès ont été rapportés en Belgique, dont 47% à l'hôpital: 2.858 en Flandre (49%), 2.056 en Wallonie (35%) et 914 à Bruxelles (16%). Sur ce nombre, 2.716 sont des décès survenus à l'hôpital et ont été confirmés comme étant dus au nouveau coronavirus.

Lors de la conférence de presse et alors que les vacances de Pâques se sont terminées dimanche, le porte-parole du Centre de crise national, Benoît Ramacker, a précisé que, même si ces vacances "ne se sont pas déroulées telles que nous l'aurions peut-être prévu", "la plupart d'entre nous avons fait de notre mieux pour quand même passer de bons moments tout en respectant les mesures de sécurité renforcées", a-t-il commenté. Il a toutefois appelé à continuer à respecter les consignes de base. "Ces chiffres encourageants ne doivent absolument pas être un signal pour diminuer notre attention. Au contraire, ils doivent justement &e circ;tre une motivation pour nous permettre de tenir bon. La courbe doit encore diminuer", a-t-il insisté.

"Nous ne pouvons pas oublier que derrière ces chiffres se trouvent des personnes... des hommes et des femmes qui, encore et toujours aujourd'hui, se battent contre le virus. Nous pensons en particulier au personnel soignant qui, dans des circonstances exceptionnelles, fait son possible pour procurer les soins nécessaires à l'ensemble des patients touchés par le coronavirus", a-t-il ajouté.

Il a par ailleurs encouragé les enseignants, les directions d'école, ainsi que les élèves à pratiquer l'enseignement à distance, alors que les cours sont toujours suspendus en raison du confinement.

De son côté, Emmanuel André a félicité l'ensemble de la population pour le travail fourni ces dernières semaines. "Plusieurs indicateurs continuent à aller dans le bon sens. Nous allons donc vers un déconfinement, soit un élargissement de la zone de sécurité autour de nous. Il nous faut à présent réfléchir à la manière d'organiser cela", a-t-il indiqué.

Enfin, la Belgique est de plus en plus épinglée par des médias comme étant le pays européen avec le nombre de décès le plus élevé par habitant. Interrogé sur la pertinence d'une telle comparaison entre différents pays, Emmanuel André a expliqué qu'il y avait deux facteurs à prendre en compte. "Premièrement, l'épidémie n'a pas commencé dans chaque région du monde de façon similaire. En Belgique, le démarrage de l'épidémie a été extrêmement intense et rapide en raison de l'introduction simultanée de plus de 150 foyers d'infection", a expliqué le porte-parole interfédéra l Covid-19.

"Deuxièmement, le nombre de décès en Belgique correspond au cumul des décès qui ont été confirmés en milieu hospitalier et en maisons de repos. Cette addition de deux éléments donne l'impression que la Belgique fait face à beaucoup plus de décès. Or, il faut savoir que notre système de surveillance, très précis, n'a pas été directement mis en place dans la plupart des pays avec lesquels on est comparé. Mais pas contre, on se rend compte que de plus en plus d'entre eux commencent à copier le modèle belge de surveillance car il permet de prendre la mesure de la sévérité de la situation", a-t-il conclu.

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