Medicago et GSK vont débuter des essais de phase 2 et 3 sur un candidat-vaccin

Les groupes canadien Medicago et britannique GSK ont annoncé jeudi qu'ils allaient lancer des essais cliniques de phase 2 et 3 sur le candidat-vaccin contre le Covid-19 produit par la société biopharmaceutique québécoise.

Le candidat-vaccin, qui contiendra l'adjuvant à usage pandémique de GSK, sera testé sur 30.000 volontaires dans le monde lors des essais cliniques de phase 3, attendus avant la fin de l'année, ont indiqué les deux groupes dans un communiqué.

Mardi, Medicago, basé à Québec, avait annoncé une réponse immunitaire "encourageante" de "100 pour cent" des 180 personnes en bonne santé, qui avaient participé à la phase 1 des essais cliniques de son candidat-vaccin.

Ces résultats "justifient la poursuite des essais cliniques", a expliqué Nathalie Landry, vice-présidente exécutive aux affaires scientifiques et médicales chez Medicago, qui a reçu le feu vert des autorités canadiennes.

"Nous sommes confiants d'être en mesure de développer en collaboration avec Medicago un vaccin efficace présentant un profil d'innocuité acceptable", a dit le chef de la direction médicale de GSK Vaccins, Thomas Breuer.

C'est le "premier candidat-vaccin" contre le Covid-19 sur lequel GSK collabore, a-t-il précisé.

L'adjuvant de GSK permet, selon lui, "une réduction de la quantité d'antigène nécessaire par dose de vaccin tout en induisant une forte réponse immunitaire".

L'étude multi-phases vise à confirmer que le vaccin, administré en deux doses à 21 jours d'intervalle, "affiche un profil d'innocuité et d'immunogénicité acceptable chez des adultes en bonne santé âgés de 18 à 64 ans et chez des participants âgés de 65 ans et plus", selon le communiqué.

Les essais de phase 2 auront lieu au Canada et aux Etats-Unis, après l'autorisation de l'Agence américaine des médicaments (FDA). "Chaque groupe d'âge comprendra plus de 300 sujets randomisés" pour recevoir soit le candidat-vaccin avec adjuvant, soit un placebo.

Les essais de phase 3 devraient débuter "avant la fin de l'année 2020" sur plus de 30.000 volontaires en Amérique du Nord et du Sud et en Europe après le feu vert des autorités de régulation.

Le gouvernement canadien a annoncé en octobre qu'il investirait jusqu'à 173 millions de dollars canadiens (112 millions d'euros) dans le développement de ce candidat-vaccin, dont il a commandé 76 millions de doses.

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