Préavis d'actions et de grève aux hôpitaux Iris contre la délégation d'actes infirmiers

En réaction à la loi sur la délégation d'actes infirmiers à du personnel non qualifié, la CSC Services Publics a déposé ce jeudi un préavis d'actions syndicales pouvant mener jusqu'à la grève pour le personnel du réseau hospitalier public IRIS en Région de Bruxelles-Capitale, qui regroupe le CHU Brugmann, le CHU Saint-Pierre, les hôpitaux Iris Sud (les centres hospitaliers Baron Lambert, Etterbeek-Ixelles, Molière-Longchamp et Joseph Bracops, a annoncé jeudi le secrétaire régional CSC Benoît Lambotte. Il précise rejoindre la CGSP qui a également déposé un préavis ce jeudi pour le réseau Iris.

Cette loi a été approuvée dans l'urgence le 5 novembre dernier par la commission de la santé de la Chambre, et ce à titre temporaire, jusqu'au 1er avril prochain, afin de venir en aide aux soignants dans cette 2e vague. Mais, les protestations se multiplient depuis dans le secteur des soins. Mardi, le Setca a mené 24 heures d'action à l'hôpital Erasme. Ce jeudi midi, c'est le syndicat libéral CGSLB qui s'est encore fait entendre à l'hôpital Delta.

"Notre organisation syndicale, associée à la discussion avec le Cabinet du ministre de la Santé, a dû faire le triste constat que la concertation avec les organisations syndicales n'aura jamais été qu'une vaste comédie, dans le sens où les arguments avancés par les organisations syndicales pour ne pas mettre en œuvre cet arrêté royal, particulièrement dangereux pour le personnel et les patients, ont été à peine écoutés et encore moins pris en compte", a fait valoir la CSC dans son communiqué. Les syndicats ont entre autres proposé de donner des contrats temporaires aux étudiants infirmiers en fin de parcours ou au personnel récem ment pensionné. Il a également été question de renforts pour délester les soignants de la charge administrative, mais pas des actes médicaux. "Ils courent comme des poules sans têtes pour trouver des solutions de bric et de broc et c'est de nouveau le personnel qui trinque, alors qu'il y a des enjeux extrêmement importants de responsabilités", déplore Benoît Lambotte. "Les patients vont aussi se voir administrer des soins par du personnel qui n'est pas qualifié pour le faire".

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