Coronavirus - Face à l'épidémie, Elio Di Rupo en appelle à "l'union"

Face à la propagation du coronavirus en Belgique, le ministre-président wallon, Elio Di Rupo (PS), en a appelé à "l'union", mercredi après-midi, lors du débat consacré au sujet en séance plénière du Parlement de Wallonie.

"Je soutiens la Première ministre Sophie Wilmès car nous avons besoin de solidarité. J'en appelle à l'union et à la plus grande sérénité. La pire des choses, se serait un débat de nature politicienne", a-t-il déclaré devant les députés régionaux dont certains avaient auparavant regretté la "cacophonie" qui, selon eux, prévaut actuellement.

"Les médecins ne savent pas à quel ministre se vouer pour avoir une coordination claire", avait ainsi dénoncé le chef de file du PTB, Germain Mugemangango, dont le parti réclame, tout comme le cdH, la nomination d'un "commissaire du gouvernement pour le coronavirus" afin de disposer d'une structure de commandement unique.

Revenant une nouvelle fois sur les mesures décidées pour faire face au virus - "des mesures qui s'appuient sur les recommandations des experts" - , Elio Di Rupo a de son côté invoqué le "bon sens". "Si vous voulez aller au carnaval, allez-y. Mais n'allez pas dans des cafés où l'on est collé les uns aux autres. Evitons la promiscuité", a-t-il ajouté.

Mardi, le conseil national de sécurité a recommandé d'interdire les rassemblements de plus de 1.000 personnes dans les lieux fermés, sans prendre de mesures concernant les événements en plein air. Dans la soirée, la Wallonie est allée plus loin, interdisant notamment les visites dans les maisons de repos.

"Nous essayons de nous appuyer sur des données scientifiques et pas sur l'émotion", a souligné à ce propos la ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale (PS). "L'heure est à la responsabilité. Les mesures prises aujourd'hui, aussi difficiles soient-elles, seront déterminantes pour demain", a-t-elle poursuivi alors que l'OMS vient officiellement de faire passer l'épidémie au stade de la pandémie.

"Le moment est à la mobilisation et à l'action", a renchéri le ministre wallon de l'Economie, Willy Borsus (MR), en rappelant notamment les mesures prises pour aider les entreprises, dont l'extension du numéro 1890 - porte d'entrée régionale unique d'information et d'orientation pour les entrepreneurs wallons - aux questions sur le coronavirus.

En une semaine, ce numéro a reçu 156 appels, dont 79% étaient liés à l'épidémie et à ses conséquences; 52% des appels concernant par ailleurs une demande d'aide financière directe.

Enfin, la situation des aéroports régionaux a été évoquée, l'aéroport de Charleroi - où Ryanair a notamment décidé de suspendre ses vols vers l'Italie - prévoyant une perte de plus de 116.000 passagers entre le 13 mars et le 8 avril. "Je resterai attentif à ce que la communication reste proportionnelle aux niveaux de risques afin de ne pas stigmatiser ou entraîner une inquiétude non adéquate, tant au niveau du personnel sur site, qu'au niveau des passagers", a conclu le ministre régional en charge du secteur, Jean-Luc Crucke (MR).

Mercredi, la Belgique comptait 314 personnes contaminées par le Covid-19, le Royaume ayant par ailleurs enregistré ses 3 premiers décès liés au virus.

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